On se réfugie à saint André

On se réfugie à saint André

Maman traumatisée par le bombardement ne veut plus nous laisser Nanot et moi à Chambéry. Je devais être opérée des amygdales, après l'intervention, vite nous partons pour saint André.


Pas de train, il faut passer par Grenoble, mais de nouveau pas de train de Grenoble à saint André. Sur un pont enjambant l'Isère maman fait du stop.
Un camion à gazogène peut nous conduire jusqu'à Voiron . Hélas dans les gorges du Crossey il mord sur l'accotement et se renverse dans le ravin. Heureusement un arbre nous retient dans la pente. Nanot sur le plateau arrière du camion n'a pas été  éjectée. Nous partons à pied, sur la route une camionnette nous ramasse et nous laisse Aux Abrets. Nous finissons le voyage à pieds en pleine nuit et  pendant ces cinq kilomètres nous entendons des coups de feu dans la campagne.


Berliet