Nous avons un jardin de rêve, débordant de légumes et de fleurs merveilleuses; au printemps les lilas embaument.
Dans une petite cabane au fond du jardin, près d'un grand thuya, il y a les lapins! Lorsqu'une lapine a des petits, mémé les pose sur son tablier tendu sur ses genoux et je peux caresser ces petits si doux et si mignons. Il ya aussi un poulailler avec un coq nain et sa poule ainsi que des grosses poules.
Ma petite mémé Jeanne m'a beaucoup appris les fleurs, les bêtes, de belles anciennes chansons. Elle m'a raconté de belles histoires de sa jeunesse: les bugnes, les feux de la saint Jean, les danses dans la grange, polka piquée quadrille au son du violon du violonneux du village.
Mémé faisait de merveilleux bouquet, elle en offrait aux amis quand ils nous rendaient visite et m'en faisait porter à certains commerçant du quartier.
Aujourd'hui lorsque j'ai un bouquet de roses qui le soir ploient leur tête molle je me rappelle des roses merveilleuses de ma petite grand mère, car, chaque matin je retrouvais des roses fatiguées la veille, fières, hautaines le cou viril et raide, c'était le mystère de mémé. Petite grand mère en blancs cheveux entre tes doigts réssuscitaient les roses.
Petite mémé que j'ai tant aimée je te revois au jardin en robe longue et sombre, Séraphine notre marmotte tire ta jupe avec ses dents, de la poche d'un de tes eternels tabliers toujours bien repassés. Tu prends une gourmandise que mademoiselle Séraphine croque debout sur ses pattes de derrière devant une touffe de dahlias blancs.