Jane Perrin, Nanot pour sa famille s'est éteinte le 3 décembre 2020
Le Poète sentant son âme ouvrir ses ailes
Pour s’envoler enfin,
S’enchantait de gravir les cimes éternelles
Et de n’avoir plus faim.
Théodor de Banville La mort du poète
Au delà du temps
Dans la tombe, j’agraferai
ruisseaux, prés, forêts
tout le ciel en errements vagabonds,
paysages et contemplations
tant de fois complices
et prémisses de mes possessions.
Dans la tombe, je scellerai
de mes petits-enfants la gaîté chatoyante
l’hydromel des voix côtoyées
les mille innocences.
Dans la tombe, j ’imprimerai
le ruban, éclatante soutenance
de mots, d’heures, d’amour échangés
et le sillage survivance
des regards butinés.
Au delà du temps
comme une infinie caresse
comme un destrier flamboyant,
le linceul-écran fera tourner ce manège
ma vie pérennisée.
Jane Perrin
Des compagnons de toujours
Quelques vers qui illustraient ses cartes
Ultime message de Jane
Un hommage
Entre nous un courant de sympathie s'est immédiatement installé, j'aimais te voir déclamer tes poésies lors des salons auxquels nous participions.…
Peu te connaissaient vraiment, ton intelligence, ton instruction, le poste élevé dans l'instruction nationale que tu avais occupé, mais surtout ta gentillesse, ton altruisme, ton dévouement, l'énergie que tu consacrais à ton idéal, la promotion de la poésie pour tous et surtout pour les jeunes. Combien de manifestations, de spectacles as-tu organisés. Et combien de récompenses as-tu obtenues !
Tu donnais toujours l'apparence d'une personne gaie et enjouée. Ton absence laisse en moi un profond désarroi et une peine immense. Tu fais partie des personnes (rares) que j'admire et pour laquelle j'éprouvais et éprouve encore une immense affection. Les premières paroles d'une chanson de Gibert Bécaud me viennent à l'esprit... Qu'elle est lourde à porter l'absence de l'amie...
Claude Gillot